Moisson dans le Limousin Christophe Barget : « En blé, c’est mieux que prévu ! »
Par une chaude matinée de juillet, quelques centaines de milliers d’épis de blé quittent la terre ferme, happés par le rabatteur à griffes d’une moissonneuse-batteuse. Ce beau moment, c’est l’aboutissement de dix mois de travail pour Alain Bodin, céréalier en Haute-Vienne. Embarquement immédiat dans la moissonneuse high-tech de Christophe Barget, directeur d'une ETA, pour une récolte qui s’annonce prometteuse.
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C’est après un épisode orageux, heureusement peu intense, que Christophe Barget reprend les moissons. Patron d’une entreprise de travaux agricoles, il se rend ce 17 juillet sur l’exploitation d’Alain Bodin, céréalier installé à Nexon (Haute-Vienne) depuis plus de 30 ans. Il reste à récolter deux parcelles, sur les 38 ha de blé de ce dernier. Tout comme l’orge (20 ha), le tournesol (11 ha), ou encore le triticale (10 ha) qu’il cultive, son blé tendre bénéficie de terres bien drainées, assez rares dans la région.
Une récolte qui s’annonce belle
Si beaucoup d’agriculteurs s’inquiétaient quant aux récoltes 2017, les premiers résultats sont rassurants. C’est ce qu’a observé Christophe Barget sur plusieurs exploitations : « Les rendements vont de 40 à 75 q/ha. Avec les épisodes météo difficiles qu’il y a eu, c’est mieux que prévu ! » De son côté, Alain Bodin est rassuré pour son blé tendre. Les grains qu’il a obtenus sont de bonne qualité : ils sont secs, avec un taux d'humidité de 12 %, inférieur à la norme de 15 %, et leur poids spécifique - 80 kg/hl - est très satisfaisant. L’agriculteur se donnait 15 jours pour le récolter. « Pas plus car, avec un temps changeant comme nous avons, plusieurs pluies successives sur le blé mûr seraient pénalisantes », explique-t-il.
C’est avec une John Deere T560i que Christophe Barget travaille. Un modèle Hillmaster, doté d'un système d’auto-nivellement pour travailler en terrains escarpés, très utile dans ce paysage doucement vallonné. L’engin est équipé d'une barre de coupe de 7,60 m et d'une trémie de 12 000 l. La capacité de cette dernière permet de récolter 5 à 6 t, selon la densité du grain, avant de vider. Un atout offrant un gain de temps non négligeable, tout comme le système de guidage automatique par satellite « Autotrac ».
Une moissonneuse batteuse haut de gamme
Après avoir détouré et réalisé une courbe modèle, Christophe Barget actionne cet autopilote qui lui permet notamment de ne pas laisser 20 cm de bordure et de valoriser toute la largeur de coupe. « Je compte en moyenne une heure pour trois hectares », précise-t-il.
Grâce à l’Autotrac, les andains sont également bien droits, comme le souligne son fils, qui l’accompagne. Des andains qui, dès la première parcelle terminée, passent dans la presse à balles rondes, destinées à être vendues. Le système de cartographie embarqué est par ailleurs couplé à des capteurs permettant de déterminer le rendement… par m2 ! Une technologie peu habituelle dans la région et pourtant très intéressante pour moduler par la suite les intrants dans les parcelles. À voir si la récolte de 2018 en profitera !
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